vendredi 10 août 2007

Celui qui faisait la une de la presse

Les arnaques à Shattrah font progresser le sentiment d’insécurité.

LE GLOBE 02.04.07
Shattrah de notre correspondant

Un vague d’escroqueries sans précédent sème le trouble sans la capitale de l’Outreterre.

Il est des rencontres qu’il ne vaut jamais mieux faire, c’est le constat amer qu’on du faire plusieurs personnes après une série d’escroquries commises dans la Ville Basse de Shattrah dont la réputation n’est plus à faire.

Les faits remontent à la veille quand Slayouze (*), palanain de son état se rend dans ledit quartier afin d’exercer comme tous les jours son métier de cuisinier. Il va donc au feu le plus proche afin de faire cuire les aliments nécessaires quand une harangue l’interpelle lui et son compagnon. « Je n’aurai jamais pensé qu’Eskrokar puisse être malhonnête, tout chez lui respirait la bonne foi, et je ne pouvais pas imaginer que je me fasse escroquer » nous confie Slayouze, à qui cela est pourtant bien arrivé. Le marchand douteux proposa à la vente plusieurs « amulettes » aux supposés pouvoirs magiques qui devaient être capables de faire des miracles : permettre de découvrir des trésor, marcher sur l’eau, trouver l’amour, etc.

Le Nain se laisse alors séduire par un article des plus intéressant, sensé ramener son porteur à la vie sitôt après son décès. C’était également le plus cher des articles que l’Éthérien proposait à la vente. « Nous avons immédiatement décidé de tester l’amulette avec Samotha (*) afin de vérifier si elle marchait » rajoute Slayouze ; « Une amie gnomette démoniste m’avait assuré que celle permettant de marcher sur l’eau fonctionnait » renchérit son ami draeneï. Malheureusement pour les deux infortunés, plusieurs séances de suicide à la chaîne n’y ont rien fait, le bijou « magique » ne fonctionnait pas. « Ce qui me rend malade dans cette histoire ce n’est pas d’avoir perdu 36 Po, mais c’est surtout que cet argent aurait pu servir pour les orphelins de Gnomeragan », nous confesse amèrement Slayouze.

Ces cas d’escroquerie sont malheureusement « fréquents, et nous ne pouvons rien y faire » confirme Jean Nairiennafout, Maître du jeu du serveur Archimonde. « Eskrokar est malheureusement connu de nos services mais les Étheriens sont trop bien organisés et connaissent tous les rouages du système » achève dépité le « MJ ». Contacté par nos soins, le Consortium, vaste empire de l’ombre, siège de tous les trafics s’est refusé à répondre à nos questions, tout comme Eskrokar qui s’estime « calomnié » et victime de « diffamation pure ».

En revanche les associations de riverains se montrent plus loquaces face à la montée du crime organisé dans leur quartier. « Quand nous nous sommes installés à Shattrah, la ville était calme et saine, aujourd’hui la ville basse regorge de dépravés en tout genre. Et les Éthériens qui trafiquent sans arrêt sont les pires » confie une riveraine à bout. Les sociologues sont tout aussi catégoriques, ils estiment que les préjudices causés aux résidents de Shattrah « alimentent un climat d’insécurité propre à déclencher des vagues de violence à tout moment ». « Dans cette situation il ne faut pas s’étonner de la montée de l’insécurité dans la ville en les murs, pas plus que des règlements de compte sanglants en dehors » confirme J. Kompranrien sociologue spécialiste des mutations urbaines en milieu hostile. D’ailleurs un sondage de l’institut O.U.N.E.D. place l’insécurité comme principale préoccupation des habitants de la zone à 64 %, suivit par le rejet des autres races à 57 % (réfugiés de la guerre ou voyageurs de passage).

Mais les associations des Droits de l’Homme montent au créneau pour dénoncer ce qu’elles appellent « un climat entretenu d’opprobre et d’insécurité ». Kikou Laule, porte parole du Réseau « Gank PvP sans frontières » relaie d’ailleurs ces craintes : « On ne force pas les gens à acheter. Les Éthériens ont le droit de faire du commerce comme tout le monde. Les gens devraient plutôt se demander pourquoi ces pauvres Éthériens on du s’exiler dans notre dimension avant de se plaindre de faire les frais de leur pratiques commerciales audacieuses », conclue le porte parole de l’association.

Au milieu de tant d’opinion divergentes un seul constat s’impose néanmoins dans Shattrah à l’heure actuelle et semble faire consensus dans la population. Et il était résumé par le slogan d’une affiche du Komité Encore Kasser (K.E.K.) : « Nerf Démo !!! ».

I. Sonkon

(*) Certains noms ont été changés pour préserver l’identité des victimes.

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